Saint Médard naquit en Picardie vers 456 à Salency en France, de Nectardus, noble franc, et de Protagia, noble gallo-romaine. Frère consanguin mais aussi dans la foi de saint Gildardus, évêque de Rouen, sa vie fut celle d’un homme dévoué au Seigneur qui manifesta très tôt des signes annonciateurs. Au premier rang de ceux-ci, figure cette légendaire annecdote qui nous révèle qu’alors encore enfant, il fut un jour abrité de la pluie par un aigle en vol stationnaire, ce qui lui valu plus tard d’être considéré comme le plus célèbre des saints de pluie, auquel plusieurs localités ont rendu honneur, et est invoqué à plusieurs titres au regard d’une vie en Christ particulièrement riche.

Miracles et œuvres de Foi :
Une compassion presque innée et agissante envers les pauvres
La compassion et la tendresse envers les pauvres, est un trait caractéristique presque inné chez Saint Médard. Sa riche enfance fut notamment marquée par des gestes de compassion et de tendresse envers les pauvres, quelques fois accompagnés de faits miraculeux.
Son histoire nous révèle qu’un jour, il donna ses habits neufs à un mendiant aveugle presque nu. Lorsqu’on lui demanda ce qu’il avait fait de ceux-ci, il répondit qu’il avait été touché par la misère de ce pauvre homme et n’avait pu s’empêcher de lui donner ses habits.
Par ailleurs, il offrit un cheval de son père à un pauvre homme qui venait accidentellement de perdre le sien qui lui était unique. Seulement, lorsque son père compta ses bêtes le soir même, il constata que le nombre était inchangé, signe d’un miracle qui poussa ses parents à lui autoriser de faire l’aumône à sa guise.
Une vie de pasteur commencée très tôt
Toujours dans sa jeunesse, Saint Médard prophétisa à un compagnon et ami, le futur saint Éleuthère, qui sera plus tard élevé au trône de Tournai.
Il prêchait la parole de Dieu dans les églises de Picardie, avec une onction qui rencontrait très peu de résistance et touchait même les cœurs les plus endurcis. Qui plus est, la main de Dieu n’était jamais loin. Il est à cet effet reporté que plusieurs voleurs avaient emporté sur son terrain divers objets, comme une récolte de raisins, un stock de miel, et même un taureau. Le voleur de miel était poursuivi par les abeilles jusqu’à ce qu’il vienne confesser son vol aux pieds du prêtre et lui demander pardon. Le voleur de taureau quant à lui, dû ramener l’animal, car la cloche autour de son cou ne cessait de sonner.
En dépit de celà, il distribuait aux repentants les biens qu’ils avaient pris sans permission.
Faits ayant marqué son épiscopat
Saint Médard fut ordonné prêtre à l’âge de 33 ans. Alors qu’il souhaitait rester prêtre, il a été choisi à l’unanimité et dû accepter la charge d’évèque de Vermand en 530, suite au décès du treizième évêque de cette localité. Il fut consacré par saint Remi, évêque de Reims.
Face aux invasions des Huns et des Vandales, peuples barbares qui jouèrent un rôle important dans la chute de l’Empire romain, et qui détruisirent son siège épiscopal, il le transféra à Noyon où il s’attela à détourner le peuple des superstitions païennes pour le tourner vers la doctrine du Christ. Le pape Hormisdas le nomma également au trône épiscopal de Tournai, unissant ainsi les deux diocèses sans priver aucune des deux villes de son titre épiscopal.
À Tournai, où les barbares étaient nombreux, il fut traité avec opprobre et souvent menacé de mort, mais parvint à surmonter la brutalité des infidèles et des libertins, au point d’obtenir tant de conversions que le diocèse en fut entièrement transformé. Malgré l’immensité de son diocèse, Saint Médart y vit en chacune de ses artères, l’occasion de promouvoir l’honneur de Dieu et d’abolir les vestiges de l’idolâtrie ; ce qu’il fit grâce à son zèle, ses miracles et la force que lui insufflait le Saint Evangile.
Entre autres faits probants, Saint Médard apporta un secours décisif à sainte Radegonde. Venue chercher du secours auprès de lui, la pauvre reine lassée des brutalités de la Cour des Francs, sera consacrée comme diaconesse par Saint Médard qui la guidera sur la voie qui fit d’elle, à Poitiers, la fondatrice de l’église et du monastère dédiés à son nom.
Qualités et contextes propices pour des intercessions
Peu avant la mort de Saint Médard, le roi Clotaire ayant hérité de la Neustrie (nord de la France actuelle) avec Soissons comme capitale, autrefois une partie du royaume de son père Clovis 1er, le persuada d’accepter d’être enterré dans une magnifique basilique qu’il comptait construire pour lui servir de sépulcre. Il faut dire que Saint Médard avait au préalable réussi à amener le roi Clotaire à la pénitence. Saint Médard mourut donc le 08 juin 545, à Noyon en France, et fut inhumé à Soissons.
Le royaume tout entier pleura sa mort, tout comme son frère saint Gildard pleuré la même année dans la région de Rouen. Saint Médard a été un évèque particulièrement honoré et sa mémoire vénérée dans plusieurs localités de sa France natale.
Ses diverses représentations font de lui, un saint généralement invoqué :
- pour protéger le beau temps, contre le mauvais (les intempéries) ;
- pour les gens qui travaillent dans les champs ;
- pour de bonnes récoltes agricoles et viticoles ;
- pour les prisonniers et les personnes atteintes d’une maladie mentale, de migraine, de névralgie ;
- contre la stérilité ;
- contre les maux de dents.
Exemple de prière t’intercession à Saint Médard
Saint Médard, saint patron de la protection contre les tempêtes,
nous te demandons d’intercéder pour nous pendant les tempêtes de notre vie
ainsi que celles de la nature.
Protège nos familles et nos foyers.
Nous prions pour que nous puissions venir en aide aux victimes des tempêtes de neige, des ouragans, des tornades, des tremblements de terre et autres catastrophes naturelles.
Dieu d’amour, envoie davantage de secours et multiplie les ressources et les fournitures
pour venir en aide aux personnes dans le besoin.
Tu as apaisé la tempête sur la mer de Galilée ;
délivre-nous des tempêtes qui font rage autour de nous.
Saint Médard, prie pour nous.
Amen.